Le deuil périnatal

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Le deuil périnatal «Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis.»  Victor Hugo

«Est-ce que vous avez  des enfants?» On me pose souvent cette question et longtemps cela me rendait mal à l’aise. Je réponds aujourd’hui la tête haute : « Je suis la maman de Rose.»

Le deuil périnatal est arrivé dans ma vie sans que je ne m’y attende, comme ma grossesse. Après plusieurs années d’«infertilité» et d’attente, la vie nait en moi… pour s’éteindre à la douzième semaine.

Malgré le soutien de mes proches, j’ai vécu une période de solitude et d’incompréhension. Cette enfant, je l’aimais déjà, je lui parlais, je me voyais la bercer pour l’endormir. On souhaitait me réconforter en me disant : « C’est le destin, elle ne devait pas être viable.»  Mais en toute franchise, personne ne pouvait vraiment comprendre ce que je vivais  à moins de l’avoir vécu lui-même. Pendant des mois, j’ai vécu  des hauts et des bas émotionnels. Une heure tout allait bien, l’heure suivante, c’était le vide.  Je vivais des moments d’insomnie, des maux de tête et des crises d’anxiété, accompagnés d’un profond sentiment d’injustice et de culpabilité. Je savais devoir apprendre à valser sous la pluie, apprivoiser ma peine, mais cela me semblait une tâche insurmontable. Les étapes du deuil se succédaient, dans l’ordre et le désordre.

 

Jusqu’au jour où ma vie prit un tournant m’amenant  à conscientiser à quel point la maternité pouvait être la seule façon de me définir en tant que femme. J’ai alors eu un désir profond de me réinvestir dans un nouveau projet; prendre soin de moi. Depuis, je fais des lectures, je reçois des massages ventraux permettant un relâchement musculaire et  le lâcher prise au niveau émotionnel, je médite en utilisant la respiration consciente, je participe à un groupe de soutien pour parents vivant un deuil périnatal et je construis des rituels. Des enfants, j’en ai maintenant plein dans ma vie. À l’école secondaire où je travaille, j’ai le privilège d’accompagner des jeunes vivant avec un handicap. Cela me permet de faire une différence dans leur quotidien et de m’accomplir en tant que femme.

Je ne parle pas d’acceptation, mais d’adaptation. Et c’est ce que j’ai fait! Avec l’aide de mon ange.

De quelle façon avez-vous réussi à prendre soin de vous à travers cette épreuve?

«La fête des anges

Chaque 1er samedi du mois d’octobre. Cette belle histoire a débuté en août 2003 lorsque Bélinda, une mère française, s’est levée avec l’idée de faire une fête en l’honneur des petits anges partis trop tôt et de souligner l’événement par une envolée de ballons… Pour plus d’informations, visitez www.nospetitsangesauparadis.com»(1)

(1) Bachand, Sarah| Labrie, Caroline. Au-delà des mots : recueil sur le deuil périnatal. Les publications du Québec. Québec : Centre de santé et des services sociaux de Dorval-Lachine-Lasalle, p.115

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